Chapitre VII

 

Les stigmatisés et les corps incorruptibles :

 

des manifestations lucifériennes

 

 

 

Après la crucifixion du Seigneur Jésus, lorsque son corps fut descendu de la croix, ses mains et ses pieds étaient perforés. Son flanc était transpercé, son épaule était écorchée, sa tête portait des meurtrissures, son corps entier était mutilé. Les diverses meurtrissures reçues lors de son crucifiement sont appelées « les stigmates du Seigneur Jésus. » Le film de Mel Gibson, « La passion du Christ », en donne une illustration éloquente. Contre toute attente, de 1224 à nos jours, des milliers de fidèles de l’Église catholique, ont, de leur vivant, et sans aucune intervention humaine, vu apparaître sur leurs corps les stigmates du Seigneur Jésus, comme s’ils avaient été eux aussi crucifiés. Ces personnes sont alors appelées « les stigmatisés », en relation avec les blessures qu’elles ont reçues, un peu comme celles de Jésus crucifié. Ce phénomène de stigmatisation a des effets post-mortuaires. En effet, le corps de certains stigmatisés reste intact, des centaines d’années après leur mort. Leurs corps refusent de se décomposer, et leurs organes demeurent frais et saignent comme s’ils étaient toujours vivants. On les appelle alors : « les incorruptibles » ou « les saints préservés ». Même morts, ils opèrent des miracles plus puissants qu’ils ne l’ont fait de leur vivant.

 

Sur le plan historique, les phénomènes de stigmatisation et d’incorruptibilité des corps des saints de l’Église catholique sont des faits établis et bien documentés. Depuis l’apparition du phénomène, de sérieuses enquêtes ont été menées par des docteurs de renom, et des journalistes des différents médias. En la matière, des documentaires abondent. Il n’y a donc aucun secret sur la question. L’Église catholique adopte parfois une attitude de suspicion sur le phénomène de stigmatisation. Par contre, elle considère l’incorruptibilité du corps comme une faveur de Dieu, phénomène qui constitue un des critères essentiels à la

 

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canonisation des saints. L’objectif de ce chapitre est de pouvoir démontrer, à travers La Bible et l’histoire, que la stigmatisation, aussi bien que l’incorruptibilité des corps, bien que relevant apparemment de la sainteté, sont néanmoins des phénomènes purement diaboliques.

 

Manifestations du phénomène

 

À    l’exception de quelques cas isolés, le phénomène de stigmatisation est purement catholique. Les femmes sont les plus concernées, avec un record d’environ quatre-vingt-dix pour cent des cas, soit un homme pour sept femmes, selon d’autres sources. « Living miracles » donne l’évaluation suivante pour compter de 1224 à 1894 : pour la France, soixante-dix stigmatisés, quarante-sept pour l’Espagne, trente-trois pour l’Allemagne, quinze pour la Belgique, treize pour le Portugal, cinq pour la Suisse, cinq pour la Hollande, trois pour la Hongrie, un pour le Pérou, un pour l’Égypte… De nos jours, des milliers de cas sont signalés en Grande-Bretagne, en Australie, aux États-Unis, au Canada, au Brésil, en Irlande, en Corée, en Syrie, etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les personnes qui vivent ces expériences subissent de grandes souffrances physiques. En vérité, leurs blessures sont réelles et saignent à profusion. Du sang coule également des yeux de certains d’entre eux. Le phénomène est connu sous le nom de « larmes de sang ». La stigmatisation est souvent accompagnée de dons spirituels tels que : le pouvoir de communiquer avec les animaux, la capacité de se retrouver à plusieurs endroits à la fois (connu sous le nom de bilocation), la lévitation, la prophétie, le jeûne pouvant aller à plus de douze ans sans alimentation, le don de guérison, la capacité de lire les pensées d’une tierce personne, etc. En plus de ces phénomènes spirituels, les stigmatisés affirment qu’ils sont souvent victimes d’attaques démoniaques, ce qui se traduit par des bastonnades prolongées ou des tortures accompagnées de maladies telles que : les convulsions, la perte de la vue, la surdité, le mutisme, la paralysie, une sensation de tristesse, de dépression et de faiblesse, faisant de certains d’entre eux de véritables musées pathologiques.


 

 

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La stigmatisation, avec ses affreuses souffrances, est qualifiée par l’Église catholique de « souffrances co-rédemptrices » ; cela du fait que l’on pense que les victimes participent ou associent ainsi leurs souffrances à celles du Christ pour la rédemption de l’humanité. Quelques femmes stigmatisées racontent des scènes de mariage au cours desquelles elles auraient été mariées au Seigneur Jésus-Christ, en présence de la Vierge Marie et du roi David. Elles portent leur bague d’alliance en or ou en diamant que seule la mariée peut voir. La stigmatisation et les phénomènes qui l’accompagnent varient beaucoup d’une personne à l’autre. Les cas les plus célèbres qui ont attiré mon attention sont : saint François d’Assise (1182-1226), sainte Rita de Cascia (1386-1456), Eustochia Calafato (1433-1468), Thérèse Neumann (1898-1962), Padre Pio (1887-1968), Myrna Nazzour (une stigmatisée de Damas en Syrie, la dernière en date).

 

Officiellement, l’Église catholique n’a jamais reconnu les stigmates. Mais elle ne les condamne pas non plus, puisque soixante-deux personnes stigmatisées sont déjà béatifiées ou canonisées (1). Certains d’entre eux sont donc des saints de l’Église catholique, et reçoivent des vénérations. Je vois par là une certaine méfiance de l’Église mais aussi une certaine complicité tacite et intelligente. Cependant, il faut souligner que la stigmatisation n’est pas la condition sine qua non pour l’incorruptibilité du corps. Il y a eu de pieuses personnes de l’Église catholique qui, après leur mort, furent trouvées incorruptibles, alors que de leur vivant, elles n’ont pas porté de stigmates.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stigmatisée catholique en larmes de sang

 

Le doute

 

Ce chapitre qui est une investigation biblique et policière sur le phénomène de l’incorruptibilité et de la stigmatisation a été rédigé suite à une révélation du Seigneur. Un matin, à travers un psaume par lequel je priais, le Seigneur m’instruisit sur le fait que les stigmatisés et les corps incorruptibles de mon Église sont l’œuvre des démons religieux, une fonction religieuse contemporaine des


 

 

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anges rebelles. La preuve biblique me fut alors donnée, toutefois il était difficile pour le catholique engagé que j’étais, de croire à ces révélations aussi surprenantes que contradictoires. En effet, les stigmatisés et les corps incorruptibles font la fierté de l’Église catholique depuis plusieurs siècles, et constituaient mes favoris spirituels. Mon père m’avait appris très tôt à compter sur eux, et je finissais mes prières par les formules suivantes : « Saint François d’Assise, priez pour nous ; sainte Rita de Cascia, priez pour nous… ». Ils sont les héros de l’Église catholique depuis près de mille ans. Ils ont donné la preuve de leur foi en Christ en sacrifiant leur vie et en convertissant des milliers de personnes au catholicisme. Dieu lui-même a approuvé leurs œuvres en les unissant à la souffrance co-rédemptrice de son fils, en faisant apparaître les blessures du Seigneur Jésus sur leur corps. Alors, si leurs stigmates ne sont pas causés par Dieu, mais plutôt par des démons religieux, cela veut dire que les démons ont réussi à s’infiltrer subtilement dans nos croyances. Ils sont parvenus à nous dévier du vrai chemin. Si cette révélation est vraie, me disais-je, nous les catholiques, avons alors été abusés depuis des siècles par les anges rebelles de Dieu. J’étais dans un ébahissement total. Le Seigneur me conduisit calmement au travers de Sa Parole et d’autres documents historiques, pour découvrir l’entière vérité que je souhaiterais vivement partager avec vous.

 

Quelques cas isolés de stigmatisés et d’incorruptibles

 

Au cours des siècles passés, certaines personnes en mal de gloire ont sciemment provoqué leurs stigmates pour s’offrir en spectacle, sans que le ciel n’intervienne d’aucune manière. Je ne m’intéresse pas à ces faux stigmatisés que l’Église a souvent démasqués. Il y a aussi une dizaine de cas de corps incorruptibles de l’Église catholique qui furent longtemps considérés comme des saints ayant été miraculeusement préservés par la vertu de Dieu. Pourtant, l’investigation scientifique menée par le Docteur Marco Magnelli (un italien spécialisé en neuropsychologie), a démontré par des preuves audiovisuelles, qu’il s’agissait plutôt de corps momifiés à la manière égyptienne, ce qui n’a rien de surnaturel. Cependant, ces saints ont reçu et continuent de recevoir de grandes vénérations, partout dans le monde. Ils sont considérés à tort comme ayant été préservés intacts par la vertu du Dieu Tout-Puissant. C’est le cas de Sainte Rita de Cascia, de Sainte Marguerite de Cartonna, etc. (2). Je ne m’intéresse pas non plus à ces cas. Mon étude est centrée sur les incorruptibles qui défient la raison humaine, la science, la nature et les lois de Dieu. Dans cette étude critique, j’ai seulement


 

 

 

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choisi dix cas parmi des centaines d’autres. Le lecteur qui voudra enrichir ses connaissances pourra entreprendre des recherches plus approfondies.

 

Sainte Zita de Lucques

 

Elle est la plus admirée de l’Église catholique. Après avoir passé quarante-huit ans au service des pauvres, elle mourut en 1278. Ce jour-là, les cloches des églises de la localité se mirent à sonner tout ensemble, sans aucune intervention humaine, de sorte que les fidèles accoururent à l’église. De nombreux miracles lui furent attribués. Sa vie fut légendaire, et trois cents ans après sa mort, lorsque son corps fut exhumé pour une cérémonie de béatification, on le trouva intact. Aujourd’hui, plus de sept cents ans après sa mort, le corps de cette pieuse dame émerveille la science, à telle enseigne que les chercheurs furent amenés à l’ériger au rang de momie naturelle. Elle est considérée de nos jours comme une héroïne nationale, une momie nationale d’Italie.

 

Sainte Catherine de Bologne

 

Cette pieuse dame est morte en 1463. Durant sa vie, elle avait reçu plusieurs fois des apparitions de la Vierge Marie et de l’enfant Jésus. À sa mort, une odeur de parfum se dégageait de son corps. Cette odeur fut baptisée « odeur de sainteté » par l’Église catholique qui pense que Dieu, à travers ce parfum, approuvait la sanctification de la personne concernée. En plus de l’odeur de sainteté, un autre miracle s’était produit. Morte à l’âge de cinquante ans, son visage s’était rajeuni, en prenant l’aspect de celui d’une jeune fille de la quinzaine. Elle fut canonisée en 1712 par l’Église catholique. Lorsque l’on exhuma son corps, il était intact comme si elle venait juste d’expirer. De nos jours, soit plus de cinq cents ans après sa mort, son corps demeure intact, et aussi flexible que celui des vivants. Les miracles qui lui furent attribués sont innombrables. Le phénomène le plus extraordinaire est que cette défunte, de depuis cinq cents ans, est placée en position assise sur un trône en or massif. De milliers de fidèles catholiques ainsi que des pèlerins venus du monde entier, s’agenouillent et se prosternent devant elle pour prier et solliciter des grâces. De son trône d’or où elle est assise en reine, il est dit qu’elle change constamment de position comme si elle était vivante. Mieux que cela, elle lévite.

 

Pour ma part, je pense que ce phénomène n’est pas chrétien. La Bible ne donne témoignage d’aucun fait de ce genre, depuis le choix d’Abraham par Dieu jusqu’à la mort du Seigneur Jésus sur la croix. Si les phénomènes d’incorruptibilité et d’odeur de sainteté portaient la signature du Dieu d’Abraham, alors, les corps des patriarches, des prophètes, et de tous les apôtres, demeureraient jusqu’à nos jours,


 

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pour servir de preuve. Abraham, l’ami de Dieu, le roi David qui était l’homme selon le cœur de Dieu, l’apôtre Jean que le Seigneur Jésus aimait le plus, etc., devraient tous dégager une odeur de sainteté à leur mort. De plus, leurs corps seraient intacts, exposés, jusqu’au siècle présent, en spectacle, pour ainsi démontrer la puissance de Dieu. Malheureusement, nous constatons que rien de semblable n’a existé chez les Hébreux, depuis la création de l’homme.

 

L’histoire témoigne que la basilique Saint-Pierre de Rome, le bastion de la papauté et du catholicisme romain, fut bâtie sur la tombe de l’apôtre Pierre, celui de qui le Seigneur a dit : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ». Lorsque je visitais l’église Saint-Pierre et les catacombes sainte Calice de Rome en 1985, notre guide nous raconta que lors des fouilles, un parchemin fut retrouvé, sur lequel il était écrit :

« Pierre est ici ». Cela veut dire que l’endroit où le parchemin fut trouvé était bien la tombe de l’apôtre Pierre. C’est précisément en ces lieux que fut édifiée l’imposante et prestigieuse basilique Saint-Pierre de Rome.

 

Alors, comment explique-t-on que le corps de Pierre, cet illustre apôtre, qui a marché avec le Christ Jésus sur les eaux, se soit décomposé, et soit devenu de la poussière, tandis que de nos jours, on s’évertue à aduler le fait que les corps des saints de l’Église catholique refusent de pourrir ? Les saints d’aujourd’hui ont-ils plus de mérite que les apôtres du Seigneur Jésus-Christ eux-mêmes ? Ont-ils cru plus que saint Jean ou Jean le Baptiste dont les dépouilles mortelles sont retournées à la poussière ? Ont-ils espéré en Dieu plus que notre père Abraham qui aima Dieu au point d’accepter de sacrifier son unique fils pour l’Éternel ? Pourtant, le corps d’Abraham s’est décomposé.

 

À     mon avis, le phénomène catholique sur les corps incorruptibles est absolument d’origine satanique. Si cela provenait du Dieu El Shaddaï, il aurait réalisé ces mêmes prodiges sur les patriarches, les saints prophètes et les apôtres. Et La Bible déclare que Jésus-Christ ne change pas. Il est le même, hier, aujourd’hui, et pour toujours (Hébreux 13 : 8). Dieu le Père, non plus, ne change pas. Il ne produit pas d’obscurité par des variations de positions (Jacques 1 : 17). Leurs actes se réitèrent, identiques et sans transmutations. Les êtres humains, eux, changent constamment, parce qu’ils sont mortels et surtout parce qu’ils ne cessent de progresser dans leurs civilisations. Dieu, lui, demeure le même et La Sainte Bible atteste qu’il ne fait rien de nouveau sans nous avoir prévenus longtemps à l’avance (Amos 3 : 7). Par conséquent, l’identité des divinités qui s’expriment au travers des stigmatisés et corps incorruptibles est à revoir.


 

 

 

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Sinon, comment peut-on exposer un cadavre bizarre, vieux de cinq cents ans tel que celui de Catherine de Bologne, devant lequel des chrétiens se prosternent pour dire des prières, et vouloir trouver à ces pratiques des fondements bibliques ? Pour ma part, il s’agit d’un nouveau type de christianisme : un christianisme satanique.

 

Eustochia Calafato

 

Née en 1439, cette sainte est connue sous le nom de « la stigmatisée de Sicile », car ayant porté les stigmates jusqu’à sa mort en 1468. À l’instar de certains saints de l’Église catholique, son corps fut retrouvé incorruptible longtemps après sa mort. L’histoire raconte qu’elle a opéré un grand miracle, un siècle et demi après sa mort. En effet, un tremblement de terre d’une grande amplitude avait secoué la cité de Montevergine en 1615. La population était accourue sur la tombe d’Eustochia Smeraldo Calafato pour prier et requérir sa protection. Alors, les religieuses exhumèrent le corps de la sainte qui demeurait intact, après cent quarante-sept ans d’inhumation. À peine sortie de sa tombe, la sainte ouvrit sa bouche et se mit à chanter. Subitement le tremblement de terre s’arrêta. De nos jours, son corps attire une foule de pèlerins.

 

Voyez-vous, des restes, vieux de plus de cent ans, sortant d’une tombe, pour commander à l’astre terrestre qui obtempère docilement ! Même le fils de Dieu, lors de son passage sur terre, n’a pas manifesté une autorité aussi puissante. Peut-être que le tremblement de terre s’est arrêté sur intercession de la sainte. Peut-être aussi qu’il s’est arrêté naturellement. Ce qui me frappe, c’est plutôt l’attitude des catholiques de cette ville au moment de la détresse. Au lieu d’invoquer le Dieu vivant et Tout-Puissant, ils avaient préféré exhumer un cadavre pour implorer son intercession. Est-ce un laisser-aller de la part du clergé catholique ? Est-ce une forme de déviation provoquée par un abus de la foi chrétienne ? Leur comportement est isolé et n’est pas chrétien. Aucun fait de ce genre n’avait été observé du temps des patriarches, encore moins du temps des apôtres.

 

Après l’incendie de la ville de Rome le 18 juillet 64, l’empereur Néron accusa les chrétiens d’avoir allumé le feu, alors que lui-même en était le présumé pyromane. C’est à cette époque qu’il y eut la première grande persécution chrétienne, au cours de laquelle plusieurs milliers de croyants périrent sous les glaives des soldats romains. De même, en 303 après J.C, lorsque l’empereur Dioclétien jura l’extermination des chrétiens pour la survie du culte de son dieu Apollos, des milliers de chrétiens furent martyrisés sous le glaive des soldats romains. D’autres furent jetés en pâture aux fauves ou simplement brûlés vifs. Alors, ont-ils exhumé les restes des saints de leur époque, et se sont-ils prosternés devant eux pour conjurer leur protection ?


 

 

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Au cours des siècles, lorsque les Juifs faisaient face à l’extermination imminente de leur race, ont-ils exhumé ce qui pourrait être le corps d’Abraham ou de Moïse pour implorer son intercession ou sa protection ? Une personne morte depuis des centaines d’années, peut-elle se relever et faire des miracles comme le font les saints de l’Église catholique ? Sauf méprise de notre part, La Bible ne donne aucun exemple de ce genre. Le phénomène n’est ni judaïque, ni biblique, ni même chrétien. Par conséquent, en conformité avec les instructions du Seigneur, j’en viens

 

à  conclure que ces phénomènes des corps incorruptibles de l’Église catholique sont une forme de sorcellerie (une forme d’incarnation de démons en quête d’adorateurs). Ce même type de sorcellerie est célébré dans les films de vampires.

 

Si le Dieu des chrétiens opérait de tels miracles sur ses enfants morts, il les aurait accomplis, aussi bien pour les Juifs que pour les chrétiens des Églises évangéliques qui démontrent leur grande maturité de foi en Dieu, par l’observation des préceptes exclusivement bibliques.

 

Si et seulement si, un des prophètes ou patriarches ou même un des apôtres du Seigneur Jésus avait été retrouvé intact après sa mort, alors je me tairais, et ce débat sur les incorruptibles serait clos. Mais malgré les fouilles archéologiques, l’on ne put certifier un tel fait.

 

Le Dieu de l’Église catholique est différent du Dieu des patriarches Abraham, Isaac et Jacob, est-on tenté de conclure. Même s’ils portent le même nom, le Dieu de l’Église catholique doit, tout de même, être différent du Dieu manifesté en la personne de Jésus-Christ. En définitive, étant donné que les miracles observés dans l’Église catholique ne se produisent ni dans les synagogues ni dans les églises issues de la réforme, il y a de fortes chances que l’Église catholique soit en plein dans l’adoration d’un dieu différent de celui du christianisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eustocha calafato       Catherine de Bologne


 

 

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Remarque

 

Les cimetières de la Palestine et d’Israël abondent en ossements humains. C’est

 

à   ces endroits historiques que reposent les corps des vaillants serviteurs de Dieu, depuis Noé jusqu’aux apôtres du Christ. Mais jamais un corps incorruptible de ces saints serviteurs du Dieu Jéhovah ne fut découvert. Alors, pourquoi l’incorruptibilité se manifeste-t-elle seulement sur les saints de l’Église catholique ?

 

En octobre 2002, un sarcophage utilisé entre « les années vingt avant Jésus-Christ et soixante-dix après Jésus-Christ » fut retrouvé à Jérusalem et portait l’inscription suivante : « Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus » (4). L’apôtre Jacques est ce saint homme connu sous le nom de « frère du Seigneur Jésus ». Il fut le chef de la première église de Jérusalem et de surcroît, l’auteur d’une épître de La Bible. De toute évidence, cette découverte paléographique nous fait remonter jusqu’à l’apôtre Jacques et confirme la révélation de Dieu sur la nature méphistophélique des incorruptibles. Qu’avait-on retrouvé dans son cercueil ? Un corps incorruptible ? J’aurais souhaité qu’il en soit ainsi. Malheureusement, le sarcophage fut une preuve que des ossements humains s’y reposaient. Cet homme, appelé « le juste » est un saint par excellence ; ceci pour avoir marché avec le Christ et pour avoir rédigé une partie de notre Sainte Bible. Comment se fait-il que son corps se soit décomposé après sa mort, alors que la dépouille des saintes de l’Église catholique résiste à la putréfaction ? Il y a deux forces spirituelles antagonistes dans ce monde. Et puisque l’incorruptibilité semble ne pas émaner de Dieu, alors, elle ne peut être que l’œuvre du Diable. Satan aurait donc pris l’Église catholique en otage, et cela dès sa naissance. Il a réussi à dévier les chrétiens du droit chemin, par l’introduction d’un nouveau culte des morts, un culte satanique.

 

Saintes Catherine Labouré et Bernadette Soubirous

 

Catherine Labouré est morte en 1876 après avoir reçu plusieurs séries de visites de la Vierge Marie. Elle est à l’origine de la création de la médaille miraculeuse. Lorsque son corps fut exhumé cinquante-sept ans après sa mort, pour une cérémonie de béatification, on le trouva intact. Bernadette Soubirous, de son côté, reçut dix-huit fois la visite de la Vierge Marie. Trente ans après sa mort, lorsqu’on l’exhuma, on trouva le corps intact. Bien que morte depuis des centaines d’années, les deux femmes donnent l’apparence d’être vivantes. D’ailleurs, les yeux bleus de Sainte Catherine ont conservé leur éclat bleuté. Ce phénomène est surnaturel et surprend le monde de la science. On peut donc dire que les incorruptibles du XIVe et du XVIIe siècles se sont mal


 

 

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conservés. Par contre, les corps de Bernadette Soubirous et Catherine Labouré sont des merveilles d’une parfaite conservation.

 

Plus l’humanité avancera dans la civilisation et dans les découvertes scientifiques, plus l’on verra des miracles bien complexes. Puisque Satan veut gagner beaucoup d’âmes, il lui faudra alors ajuster ses méthodes pour se conformer aux réalités de notre époque. Le diable fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et d’anticipation. Alors, il s’est fait dieu de ce monde, jouissant d’une vaste expérience sur l’homme depuis sa création. Comme je l’ai développé dans le chapitre sur la deuxième création (voir Matthieu 13 : 24-30 et les versets 36 à 43), il est sans doute le père d’une multitude d’êtres humains, évoluant sur cette terre, au milieu des enfants de Dieu. Il peut donc se jouer de nous à sa guise. Seules la fidélité à La Parole de Dieu, et l’observation exclusive des préceptes bibliques pourraient mettre l’humanité à l’abri des ruses de Satan.

 

Le mystère de l’incorruptibilité

 

Pour commencer, je voudrais faire remarquer que ce titre me paraît fort exagéré. L’incorruptibilité est ce qui arrivera après la résurrection, lorsque nous serons revêtus du corps glorieux. Ce corps est celui dont le Seigneur Jésus s’est revêtu après sa résurrection. Ce corps est immortel et incorruptible, car le péché n’a aucun pouvoir sur lui. En un mot, seul le corps glorieux est incorruptible : « ainsi est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible » (1 Cor 15 : 42 La Bible Thompson). Si ces corps mystérieux de l’Église catholique étaient incorruptibles, alors ils ne devraient pas mourir. Les incorruptibles ne meurent pas. S’ils sont morts cela veut dire qu’ils ont connu la corruption. Par conséquent, ce qui se passe dans ces corps, après la mort, est d’origine luciférienne. Ensuite, si ces mystiques catholiques ont été rendus incorruptibles grâce à leur foi ou à leurs souffrances, les apôtres Pierre et Paul ont, pour leur part, donné un témoignage plus éclatant de leur foi. Ils ont connu de plus grandes souffrances, et ont même souffert le martyre. Que sont-ils devenus après la mort ? De la poussière ! Seul le fils de Dieu, en la personne du Seigneur Jésus-Christ, n’a pas connu la corruption de la tombe. Cela fut annoncé d’avance par les prophètes (Ésaïe 53 : 10-11 et Psaumes 16 : 9-11). Mourir, se décomposer et être réduit en poussière est la condition humaine, depuis la chute d’Adam. La corruption est une conséquence du péché que doit subir tout être humain sans exception. Ainsi l’a décidé le Créateur : « … tu es fait de poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3 :19). Puisque le diable a été la cause de la corruption de notre corps, subséquemment il peut aussi lui octroyer une quelconque apparence d’incorruptibilité. Patriarches, prophètes, rois, apôtres et disciples, tous sont morts et transformés en poussière. Oui, les vrais serviteurs du Dieu très haut,


 

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ceux qui sont authentifiés par La Bible, se sont soumis à la loi et à la volonté de leur créateur. Ils n’eurent pas mieux à faire que de retourner à la poussière.

 

Manifestation du pouvoir de la résurrection

 

Lazare fut un grand ami du Seigneur Jésus. À sa mort, le Christ pleura et les gens s’aperçurent à quel point il aimait cet homme. Lorsqu’il arriva chez son défunt ami, il ordonna d’ouvrir la tombe. Puis d’une voix ferme, il commanda à Lazare de sortir de la tombe. Celui qui était mort et enterré, depuis quatre jours, sortit de sa tombe bien vivant. Il s’agit là de la manifestation du « pouvoir de la résurrection » du Christ.

 

Analysons maintenant les faits qui s’articulent autour de cet événement. Lorsque le Seigneur Jésus ordonna d’ouvrir la tombe, que lui avait dit Marthe, la sœur du défunt ? « Seigneur, il sent déjà, car c’est le quatrième jour. » Le Seigneur Jésus, a-t-il nié le fait que le corps de Lazare pouvait s’être décomposé ? Non ! Il répondit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jean 11 :38-40 La Bible Thompson). Ici, nous sommes à l’époque pré-apostolique. Mieux encore, nous sommes en présence du Dieu créateur, et nous avons un témoignage sur l’état de conservation du corps d’un homme reconnu comme un Ami du Christ. Son corps, après avoir passé seulement quatre jours dans la tombe, dégageait une odeur de putréfaction. Pourquoi a-t-il commencé à se désagréger ? Pourtant, cet homme est l’ami du Dieu créateur ! Si Jésus-Christ a aimé cet homme au point de l’arracher de la tombe, nous ne doutons pas qu’un jour il le prendra avec lui au ciel. Nous avons donc ici un saint de première classe, et vous constatez qu’à l’instar de tous les serviteurs de Dieu depuis la création, cet homme s’est décomposé. Il faudrait donc trouver une autre explication aux corps incorruptibles de l’Église catholique, car ils n’obéissent pas à la règle générale décrite dans La Bible. Ils sont mystérieux.

 

Après ce petit examen, quelle est maintenant votre position sur les incorruptibles ? Êtes-vous convaincus de la révélation du Seigneur, ou continuez-vous de les considérer comme des saints de Dieu ? Si oui, l’exemple suivant devrait suffire à pulvériser le dernier pilier de votre résistance à la pure vérité.

 

Un exemple pratique, riche en enseignement

 

Le prophète Élie était armé de la puissance de Dieu. Lors de son défi avec les prêtres du dieu Ball, il pria, le feu descendit du ciel et consuma son sacrifice. À sa prière, le feu tomba du ciel et consuma des armées entières qui cherchaient à le capturer. À sa prière, il ferma le ciel et la pluie ne tomba pas sur terre pendant trois ans et six mois. À sa prière, les cieux s’ouvrirent et la pluie tomba à nouveau… Au


 

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lieu de mourir comme quiconque, un char étincelant, tiré par des chevaux tout aussi éclatants de lumière, descendit du ciel, et l’emporta dans un tourbillon de vent (2 Rois 2 : 11). Mais avant d’être enlevé, il légua son autorité spirituelle au prophète Élisée. Celui-ci demanda une double portion du pouvoir de son maître. Dieu la lui accorda. Il fut célèbre et puissant comme son maître. À la manière du Seigneur Jésus, les miracles qu’il opéra furent légion : la multiplication des pains, la guérison des malades, la résurrection des morts, etc.

 

Aux environs des années 800 avant notre ère, Élisée, ce saint prophète de Dieu, mourut et fut enterré. L’année suivante, une troupe de pirates moabites arriva dans le pays, au moment où des Israélites enterraient un mort dans un caveau familial. Effrayés par ces barbares, ils jetèrent le corps du défunt dans la tombe où reposaient déjà les restes du prophète Élisée, et se sauvèrent. Le corps du défunt, dans sa chute, toucha les ossements du prophète. Il reprit vie et se dressa sur ses pieds (2 Rois 13 : 20-21). Alors, qu’a-t-on trouvé dans la tombe du prophète de Dieu, une année après sa mort ? Un corps intact, imputrescible, analogue aux corps incorruptibles des saints de l’Église catholique ? La Bible certifie que des ossements blanchis y furent trouvés ; et sans l’ombre d’un doute, les années ultérieures finiront de transformer ces ossements en poussière.

 

Ceci est un témoignage de source sûre qui démontre le comportement des corps des saints de Dieu après leur mort. Je ne m’attarderai pas trop sur le cas du grand Roi David, l’homme selon le cœur de Dieu, qui s’est décomposé selon le témoignage de La Bible : « David, lui, a servi en son temps le plan de Dieu ; puis il est mort, il a été enterré auprès de ses ancêtres et a connu la pourriture » (Actes 13 : 36).

 

Quelle explication donnez-vous maintenant à ces mystérieux corps de l’Église catholique ? Dieu a-t-il changé ? Si changement il y a, cela ne concerne que l’Église catholique, parce que les dépouilles des autres chrétiens se comportent à la manière de celle du prophète Élisée : ils se décomposent.

 

Parlant des corps incorruptibles de mon ancienne Église, l’un d’entre eux, Francis Savior, a étonné les médecins qui furent appelés à examiner son corps : du sang frais coulait toujours d’une de ses blessures deux ans après sa mort. Sans l’ombre d’un doute, tous ces miracles sont une forme de sorcellerie, et l’Église catholique s’est laissée piéger à coups de miracles. C’est de la sorcellerie pure qui a trouvé le moyen de se manifester dans le christianisme moderne.

 

Le résultat des miracles des corps incorruptibles qui, apparemment, a ravivé la foi des fidèles catholiques, a donné plutôt naissance à une forme déguisée d’adoration des morts, un culte des morts. Ce sont des pratiques interdites par La Bible. Ces corps mystérieux drainent des millions de personnes, qui s’agenouillent


 

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ou se prosternent devant eux, récitant le chapelet et implorant leur intercession. Il s’agit d’un piège de Satan, dans lequel beaucoup de personnes sont tombées et continuent de tomber. Ces pratiques, ainsi que l’adoration des reliques ont été vivement encouragées, et finalement ratifiées par un décret de l’Église catholique pendant le concile de Trente, session XXV (5).