LE CHRISTIANISME
SATANIQUE ET LA
CREATION DU
7eme JOUR


CHAPITRE II

 

                        LES PREUVES DE LA DEUXIÈME CRÉATION : OISEAUX ET ANIMAUX

 

     Les secrets et preuves de la deuxième création sont enfouis dans le mystérieux livre des prêtres Lévites. Après plus de deux millénaires de silence, le Lévitique sort de son sommeil pour nous conduire royalement à la découverte des origines.

     Nous savons qu’au sixième jour de la création, Dieu créa un et un seul homme et il le créa une et une seule fois. De même, pour les animaux, Dieu les créa aussi une et une seule fois de sorte que pendant le déluge, il prit soin de les conserver dans l’arche de Noé afin de ne plus avoir à les recréer. Cependant, nous constatons que plusieurs variétés d’animaux qualifiées d’impures ainsi que des carnivores sont apparues subitement sur terre et perturbent l’harmonie de la création. D’où viennent-ils et qui les aurait commandés à l’existante ?

 

     I. Les animaux, les reptiles, les oiseaux et les bestioles.

 

     Dans la Bible, certains animaux sont considérés comme impurs de sorte que Dieu donna l’ordre formel aux Hébreux de ne point s’en approcher et de ne point les toucher même s’ils sont morts au risque de devenir eux-mêmes impurs.

 

     Voici la liste des animaux impurs : le chameau, le daman, le lièvre, le porc (Lévitique 11 : 1-7).

 

      Voici l’interdit : « Ne consommez pas la viande de ces animaux-là et ne touchez même pas leur cadavre ; considérez-les comme impurs. » (Lévitique 11 : 8).

     Animaux marins impurs :… ceux qui n’ont pas de nageoires ou pas d’écailles, que ce soient des bestioles qui grouillent dans l’eau ou d’autres animaux aquatiques (Lévitique 11 : 9).

 

     Voici l’interdit : « Ayez-les en horreur : n’en consommez pas la chair et évitez tout contact avec leur cadavre. Abstenez-vous donc de manger tout animal aquatique dépourvu de nageoires ou d’écailles. » (Lévitique 11 : 9-12).

 

     Les oiseaux impurs : les aigles, les gypaètes, les aigles marins, les milans, les diverses espèces de vautours et de corbeaux, les autruches, les chouettes, les mouettes, les diverses espèces d’éperviers, les hiboux, les cormorans, les hulottes, les effraies, les chouettes chevêches, charognards, les cigognes, les diverses espèces de hérons, les huppes et les chauves-souris. » (Lévitique 11 : 13-19).

 

   

 

     Voici l’interdit : « Ayez-les en horreur et ne les mangez pas. » (Lévitique

11 : 13).

 

     Les insectes impurs : « Ayez en horreur les insectes pourvus d’ailes et de pattes. Toutefois vous pouvez manger ceux qui ont des pattes leur permettant de sauter sur le sol, à savoir les diverses espèces de sauterelles et de criquets. Tous les autres insectes pourvus d’ailes et de pattes, ayez-les en horreur. » (Lévitique 11 : 20-23).

 

     Autres bêtes impures : les taupes, les souris, les diverses espèces de lézards, geckos, lézards ocellés, lézards verts, lézards des sables et caméléons (voir Lévitique 11 : 29-30).

 

     

 

      Ici, les interdictions sont formelles :

« Ne vous en approchez pas, ne les touchez pas, ne les mangez pas… Si l’une de ces bêtes tombe dans un récipient, le récipient doit être brisé. Un objet quelconque sur lequel tombe le cadavre d’une de ces bêtes devient impur : s’il s’agit d’un four ou d’un foyer, démolissez celui-ci, car vous devez le considérer comme impur… (Lévitique 11 : 31-38)... Ne vous mettez pas en situation de vous contaminer en touchant ces bestioles ; ne vous laissez pas contaminer par elles, car vous deviendrez impurs. Moi, je suis le Seigneur votre Dieu : portez-vous comme des saints… Soyez saints, car je suis saint. » (Lévitique 11 : 43-45).

     Vous voyez, le Dieu créateur en personne a énuméré distinctement un certain nombre d’espèces vivant sur terre, il les qualifia d’impures et interdit formellement son peuple de s’en approcher et même de briser tout objet touché par celles-ci. Curieusement, ces espèces embarrassantes sont susceptibles de porter atteinte à la sainteté de l’homme et de Dieu. Le Maître de l’Univers, peut-il alors créer des animaux, les placer auprès des hommes et nous interdire de les toucher ? Et d’ailleurs, pourquoi Dieu a-t-il un mépris et une horreur pour ces animaux ? Pourquoi les rejette-t-il ? Peuvent-ils alors provenir de lui ? En est-il le créateur ?

 

     Nos braves et vaillants prédicateurs, faute de preuves, ont tenté d’expliquer la nature impure de ces animaux par la manière dégoûtante dont ils se nourrissaient et de certains germes dont ils seraient porteurs. Cela est fort plausible. Pourtant, ces êtres qualifiés d’impurs ne sont pas tous crasseux comme le cochon et en matière culinaire, leur chair produit des mets succulents et nutritifs. Mieux que cela, beaucoup d’entre eux ont trouvé une place dans notre vie et certains sont même intégrés dans nos maisons d’habitation. Comme par hasard, le Seigneur Jésus confirme que ce qui rentre dans la bouche de l’homme ne peut le souiller (Marc 7 : 18). Ces êtres qui souillaient l’homme par un simple contact n’étaient donc pas impurs à cause des maladies dont ils étaient porteurs ou par le fait d’être malpropres. Ils étaient impurs de par leur origine diabolique. À juste titre, vous remarquez que, lorsque le Dieu des armées maudit une ville, illico, elle devient un repère d’animaux impurs et de démons. Le prophète Isaïe nous donne un exemple sur la ville d’Edom : « La chouette chevêche et le butor en prendront possession. La hulotte et le corbeau y auront leur demeure… Les buissons épineux poussent dans les belles maisons, les orties et les ronces envahissent les forteresses. C’est le repaire des chacals, le domaine des autruches. Les chats sauvages y rencontrent les hyènes, c’est le rendez-vous des boucs. C’est là que le démon Lilith fait un moment de repos : il y trouve où se reposer. C’est là encore que le serpent a son nid, qu’il dépose ses œufs et surveille leurs éclosions. C’est là enfin que les vautours se rassemblent en troupe. » (Isaïe 34 : 11-15). Les animaux impurs sont aux antipodes de la sainteté et de surcroît, ils aiment la nuit et les ténèbres. C’est le reflet de tout ce qui est diabolique. De même, les plantes vénéneuses, toutes les formes de ronces et d’épines, les microbes, les virus et toutes les maladies trouvent la raison de leur existence dans les causes profondes de la deuxième création.

 

II.                   Preuves subsidiaires : analyse de faits bibliques

 

     Le régime alimentaire

 

     Conformément à l’ordonnance édictée par le Souverain Maître de la création, les animaux qu’il créa s’alimentaient exclusivement d’herbes. Le chapitre 1 : 30 du livre de la Genèse le confirme : « De même, je donne l’herbe verte comme nourriture à tous les animaux terrestres, à tous les oiseaux, à toutes les bêtes qui se meuvent au ras du sol… ». Par contre, vous remarquerez que les animaux apparus à l’improviste dans la création sont des carnivores et menacent de dévorer l’homme.

     Observez par exemple une panthère qui poursuit farouchement une antilope afin d’assouvir sa faim ou de nourrir ses petits. Observez la vélocité et la frénésie par lesquelles l’antilope court et se débat, tentative vaine et désespérée pour sauver sa vie. Même si l’antilope n’a pas d’esprit, elle ressent néanmoins de la douleur et selon toute évidence, elle voudrait vivre. Malheureusement, la panthère se rue sur elle, lui mord la veine jugulaire pour l’étouffer et la déchiqueter en morceaux pour nourrir ses petits qui se réjouiront pour cette ripaille. Pendant que maman antilope pleure la mort de son petit, de l’autre côté, comme une ironie du sort, maman panthère et ses petits se réjouissent pour une chasse réussie. Dans ce monde, il n’y a ni miséricorde ni amour et les plus forts mangent les plus faibles. C’est la compétition à outrance et la raison du plus fort est toujours la meilleure. Un tel ordre n’a pas été établi par un Dieu d’amour et de compassion. Un tel ordre est d’origine diabolique. Dans la première création, celle du Dieu d’Abraham, il régnait entre l’homme et les animaux, l’ordre, l’amour, ainsi qu’une parfaite harmonie. Un tel ordre sera rétabli lorsque Dieu débarrassera le monde de l’ivraie et le prophète Isaïe nous le confirme : « Alors le loup séjournera avec l’agneau, la panthère aura son gîte avec le chevreau. Le veau et le lionceau se nourriront ensemble, et un petit garçon les conduira. La vache et l’ours se liront d’amitié, leurs petits seront couchés côte à côte. Le lion comme le bœuf mangera du fourrage. Le nourrisson jouera sur le nid du serpent, et le petit garçon pourra mettre la main dans la cachette de la vipère. On ne commettra ni mal ni dommage sur toute la montagne consacrée au Seigneur… » (Isaïe 11 : 6 -9 ; 35 : 8-9 ; 65 : 25).

 

                 

 

     La dialectique

 

     En accord avec le passage de Deutéronome 9 : 4-5, les anciennes générations ainsi que la nôtre pensent avec une ferveur religieuse que Dieu aurait rejeté les autres peuples de la terre à cause de leurs pratiques abominables telles que l’idolâtrie, les sacrifices humains à leurs idoles, l’homosexualité, la sodomie, la pédophilie, les crimes, etc. Certes, ces raisons constituent sans ambages des preuves confirmées par la Bible mais elles ne doivent pas dissimuler ou exclure les causes réelles et profondes divulguées par Le Prince de la Paix. Mais si vous êtes toujours de ceux qui pensent que la deuxième création n’a point eu lieu, si vous pensez toujours à la manière hébraïque et chrétienne que seul le péché a séparé l’homme de Dieu, alors, dites-moi : ces bestioles, ces oiseaux et animaux qualifiés d’impurs, rejetés et tenus en horreur par Dieu, ont-ils péché eux aussi ? Montrez-moi les crimes perpétrés par ces infortunées bestioles au point d’être l’objet de mépris du Dieu de justice. Expliquez-moi aussi comment des animaux qui s’alimentaient d’herbes selon le plan préétabli par Dieu, ont subitement muté leur régime alimentaire, sont devenus des carnivores cruels et dévorent leurs semblables ?

 

     Remarque : le Seigneur Jésus, pour chasser un démon qui oppresse une personne utilise habituellement cette formule : « Esprit impur, sors de cet homme ! » Ainsi, tous les anges déchus sont connus sous le nom « d’esprits impurs. » Il y a aussi ces animaux, ces bestioles et ces oiseaux qui sont qualifiés d’impurs, exactement de la même épithète que les démons. Nous avons ici un lien de paternité : des esprits impurs qui ont engendré des créatures impures.

 

     La période de grâce

 

     Au fil des âges, l’amour et la miséricorde de Dieu furent démesurés de sorte que pendant le déluge, il conserva un échantillon de ces animaux impurs auprès de Noé afin de leur manifester plus tard, sa grâce à l’heure de la rédemption (Genèse 7 : 2). En effet, lorsque le rédempteur accomplit son œuvre de rachat à la croix, il racheta pour Dieu, non seulement des êtres humains mais aussi les animaux de la seconde création. De sorte que les animaux impurs créés par le malin sont devenus purs et susceptibles d’être mangés sans plus causer de souillures. Le livre des actes des apôtres le confirme : le Seigneur Dieu présenta à Pierre une nappe remplie de toutes sortes d’espèces d’animaux impurs et lui ordonna d’en tuer et d’en manger. Mais Pierre lui répondit : «… Oh non ! Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé d’interdit ni d’impur. » La voix se fit de nouveau entendre et lui dit : « Ne considère pas comme impur ce que Dieu a déclaré pur. » (Actes 10 : 14 -15). Cette vision de l’apôtre Pierre confirme entre autre la rédemption des animaux impurs. Ces animaux n’ont pas été créés par Dieu. Mais ils sont devenus purs et considérés comme un patrimoine de Dieu par l’œuvre de rédemption révolue à la croix en faveur de toute créature qui gît sous le pouvoir du malin. Ainsi donc, en réponse à la grâce manifestée, les arbustes épineux et les ronces qui sont apparus après la chute comme conséquences du péché (Genèse 3 : 19) portent désormais de beaux pétales de fleurs (les rosiers) proclamant et célébrant ainsi la grâce surabondante manifestée par le Dieu créateur.

 

     Les méthodes de la deuxième création

 

     Si nous parvenons à discerner les méthodes ingénieuses par lesquelles le diable mena son royaume à l’existence, alors, elles constitueront des preuves à cette œuvre mystérieuse qu’est la seconde création. Mais c’est une véritable aventure que de vouloir découvrir et expliquer une telle méthodologie diabolique. Le secret s’est dissipé depuis la nuit des temps et il n’est pas donné à l’homme de le découvrir par son propre savoir. Même les saints anges de Dieu étaient incapables de fournir la moindre explication sur l’apparition des nouveaux habitants de la terre. Ils furent eux aussi surpris et déconcertés de les voir marcher sur terre. Ils comprirent seulement après avoir interrogé le Souverain Créateur : « Maître, tu avais semé de la bonne semence dans ton champ : d’où vient donc cette mauvaise herbe ? » Mais La Parole de Dieu est souveraine. Elle est vivante, elle est la mémoire de l’humanité et renferme en elle l’histoire et le secret de Dieu dès avant les origines. Interrogeons donc La Parole.

     Pour ce faire, nous devons remonter en Égypte pharaonique lors de la libération des esclaves Hébreux aux environs de 1491 avant Jésus-Christ. À ce moment-là, deux forces étaient en compétition : Moïse opérait des miracles par la puissance du Dieu Jéhovah tandis que les prêtres égyptiens à leur tour accomplissaient les mêmes prodiges mais cette fois-ci par la puissance du malin. De sorte que, lorsque Moïse jeta son bâton qui se transforma en serpent, les prêtres égyptiens en firent de même (Exode 7 : 10-12). Lorsque Moïse transforma les eaux en sang, les magiciens égyptiens accomplirent le même prodige grâce à leur pouvoir (Exode 7 : 20-23). Lorsque Moïse fit sortir les grenouilles qui envahirent tout le pays d’Égypte, les magiciens égyptiens accomplirent le même miracle grâce à leur savoir : eux aussi firent sortir des grenouilles partout dans le pays (Exode 8 : 2-3). Cet exemple constitue une preuve matérielle qui démontre que le malin est un expert de la contrefaçon et qu’il est capable d’imiter à perfection les œuvres de Dieu. Par conséquent, il est une preuve supplémentaire de la seconde création.

 

     Les pouvoirs de la deuxième création

 

     Pour imiter Dieu, un pouvoir spirituel divin est nécessaire et le malin va s’évertuer à l’acquérir. Mais comment acquérir cette divine faculté ? Voici la démarche :

 

     Les états d’âmes.

 

     Ceux de Satan

     Il est un ange de Dieu en état de disgrâce. Il fut jadis, le plus beau, le plus intelligent et le plus puissant être angélique que Dieu ait jamais créé (Ézékiel 28 : 11-12). Il fut créé avant l’homme et comme la Bible le confirme, il a assisté à la création de ce monde et assurément à la confection de l’homme. Mais à cause de sa rébellion, il rembrunit la lumière de Dieu qui l’habitait. Par ambition, il pervertit son pouvoir divin et par sa chute il s’enveloppa de denses ténèbres. Il devint par conséquent comme un être cloîtré en Éden, une force en état de dormance. Dans un jardin tel qu’Éden une telle force ne peut être symbolisée que sous l’aspect d’un arbre : l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui est apparu comme une nourriture spirituelle corrompue pour l’homme.

 

     Ceux de l’homme

     L’homme était un dieu dès sa création. Il est l’image visible du Dieu invisible. Un enfant du Dieu omnipotent, investi du pouvoir divin et héritier de toute la création. Il détient toujours en lui la lumière de Dieu, la gloire et l’autorité spirituelle, conférées par Dieu, choses que le malin a perdues dans sa chute et cherche farouchement à reconquérir.

 

     Ceux de la femme

     Pour la chute de l’humanité, nous constatons que Satan a choisi de traiter avec notre mère Ève. Pourquoi une telle diplomatie diabolique ? Hé bien, parce qu’Ève était la cheftaine de la première famille humaine selon l’inexorable dessein d’élection de Dieu qui fait que l’aîné est toujours soumis au cadet. Cette vérité sur la prééminence de la femme est confirmée après la chute lorsque, dans son verdict, Dieu dit à la femme :

–… tu te sentiras attirée par ton mari mais il dominera sur toi (Genèse 3 : 16). La conjonction de coordination « mais » marque ici une opposition forte ou l’inversion de l’ordre du droit d’aînesse. En plus, Dieu dit à Satan :

– Je mettrai l’hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et la tienne… (Genèse 3 : 15). Ici, on constate que la descendance de la première famille humaine est attribuée à la femme. Aussi, parlant du mariage, il est écrit que c’est l’homme qui quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux deviendront un seul être (Marc 10 : 7-8)… Ces trois exemples parmi tant d’autres confirment la prédominance de la femme sur l’homme selon l’ordre établit par Dieu dès le commencement. La femme tenait donc les reines du pouvoir dans la première famille humaine mais perdit cette prépotence comme une sanction de Dieu au profit de l’homme pour avoir été la cause première de la chute.

 

     L’usurpation du pouvoir divin

 

     Il y eut donc entre notre mère Ève et Satan, un transfert de pouvoir et un échange du droit de propriété. Notre mère, par ignorance des lois du monde spirituel aurait vendu à Satan toute la création, ses droits et aussi son pouvoir divin en échange de la connaissance qui plus tard s’est révélée être la mort. Pour cela, le diable employa la ruse, les mensonges, les flatteries, bref, une présentation séductrice et mirobolante des réalités futures. L’appât de la tentation qui fut la tromperie fut si alléchant que notre mère finit par céder aux ruses du malin. Lorsque la transaction fut complète, Ève et son mari remarquèrent qu’ils étaient nus. Où ont-ils donc abandonné leurs vêtements ? La vérité est qu’ils n’ont jamais porté de vêtements. Ils étaient revêtus de la gloire de Dieu qui faisait d’eux des enfants du Dieu tout Puissant, des divinités sur terre et maîtres de la création. Maintenant, ils viennent juste d’en être dépouillés.

     Imaginez-vous un peu si le Seigneur Jésus lors de sa tentation au désert avait succombé aux mêmes ruses du diable. Pourtant, la requête du malin semblait dérisoire : « Si tu es le fils de Dieu, ordonne à ces pierres de se changer en pain ». Apparemment, il n’y a aucun problème à transformer de la pierre en pain pour assouvir sa faim surtout qu’il venait de jeûner pendant quarante jours et quarante nuits. Mais selon un principe de droit spirituel, si le Seigneur avait obtempéré, une telle condescendance aurait été fatale pour toute la création car, il serait lui aussi dépouillé de toute sa gloire et le malin serait devenu aussi puissant que Dieu. Subséquemment, la rédemption de l’homme deviendrait plus compliquée voire impossible. Ainsi donc, ayant pactisé avec le diable, en cédant aux sollicitations du dieu de ce monde, Adam et sa femme ont agi en dehors de la volonté de Dieu et se sont rangés désormais sous le joug du malin. Alors, par l’usurpation, sous une forme de transaction illicite, le malin s’empara de la gloire divine qui les revêtait. De droit, il s’empara aussi de toute la création et devint ainsi le nouveau maître incontesté de ce monde. Ayant retrouvé son pouvoir divin et avec son nouveau droit de propriété sur le monde, il le recréa selon son gré.

 

     La création perverse

 

     Au mieux de nos connaissances, la Bible fait état de quatre types de pouvoirs qui furent exercés depuis la création de l’homme à nos jours. Satan qui est le dieu de ce monde va spolier ces pouvoirs divins afin de commander son royaume à l’existence. Il s’agit de ce pouvoir que les magiciens et prêtres égyptiens utilisèrent pour rivaliser avec Moïse ; du pouvoir que le Seigneur Jésus utilisera plus tard dans la multiplication du pain et des poissons ; du pouvoir par lequel l’Éternel Dieu créa la femme en utilisant une côte d’homme et enfin, du pouvoir de l’esprit sur la matière (la force par laquelle Dieu commanda toute chose à l’existence). Satan, nanti de son nouveau droit de propriété sur le monde et avec ces quatre pouvoirs, fabriqua par la contrefaçon des êtres humains ainsi que des animaux de toute espèce, il recréa aussi un nouveau monde végétal. Il multiplia ensuite sa création et la répandit sur toute la surface de la terre. Il entama ainsi sa propre création et remplit le monde d’une multitude de créatures qui répondent à son appel et exécutent sa volonté. Il est devenu le nouveau berger, le nouveau dieu de ce monde. Deux types d’espèces de toutes natures confondues se retrouvèrent alors face à face et Satan règne au milieu en maître absolu. Il réalisa ainsi son rêve juste avant sa chute : «… je monterai jusqu’au ciel, je hisserai mon trône plus haut que les étoiles de Dieu, je siégerai sur la montagne où les dieux tiennent leur conseil, à l’extrême nord. Je monterai au sommet des nuages, je serai l’égal du Dieu très Haut. » (Isaïe 14 : 13-14).

 

     Les chasseurs Parisiens

 

     J’ai visité la résidence d’un chasseur à Paris et j’étais émerveillé de voir que sa maison était un musée de trophées d’animaux sauvages de toutes sortes. Mon attention s’est portée sur un lion qui m’a impressionné par sa taille. Alors, le chasseur me raconta l’histoire de ce lion : ils ont été dans mon pays, au Burkina Faso pour chasser le lion. Bien que le garde-chasse le conduisît dans une zone giboyeuse, il quadrilla la brousse toute la nuit sans trouver d’animal à abattre. Alors, on l’instruisit que pour éviter une telle chasse bredouille, il fallait d’abord offrir un sacrifice au dieu de la brousse et ensuite, spécifier le type d’animal qu’il voudrait tuer. Par l’entremise d’un médium, il offrit le sacrifice et à peine est-il sorti qu’il entendit un grognement d’animal à quelques mètres de sa position. Alors, il pointa son arme en direction de l’animal et la lumière de la torche lui permit de discerner un gros lion qui apparemment était hostile à sa présence. Et puis, Boum, ce fut la fin de la chasse et il retourna au logis avec son lion ! Beaucoup de chasseurs européens ont eu recours à ces sacrifices avant de trouver gain de cause. Ils sont toujours émerveillés du résultat de telles offrandes mais ils ne cherchent pas à découvrir leur sens profond. Le sacrifice est une prière adressée à une divinité païenne. Ces animaux sont sous la protection de ces dieux et souvent, sans leur permission, il est impossible de les voir ou de les abattre. Un dieu de la brousse n’est rien d’autre qu’un ange de l’Éternel qui a quitté sa position céleste lors de la révolte des anges et s’est retrouvé sur terre où il se fait adorer. Alors, pourquoi protègent-ils ces animaux ? Sont-ce leurs propriétés ? Leurs créations ? Quels droits ont-ils sur ces animaux de la brousse si toutefois ils ne sont pas impliqués d’une manière quelconque dans la cause première de leur existence ?

 

     NB : Que pensez-vous de cette phrase du Seigneur Jésus lorsqu’il s’adressait à ses disciples : « Écoutez, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et d’écraser toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous faire du mal. » (Luc 10 : 19). Ici, les scorpions et les serpents sont cités au nombre des puissances du mal. Ils sont en union avec les animaux impurs et constituent une création des forces du mal.